J’ai toujours aimé les lieux transitoires.
Un aéroport, un train, un taxi, une salle d’attente…
Ces espaces où l’on ne fait qu’attendre, entre un point A et un point B physiquement ou temporellement.
Je crois que ça dit quelque chose de ma manière de voir la vie.
Je crois en la réincarnation, et j’ai souvent eu cette impression d’être en transit entre deux vies.
La rue, pour moi, c’est le lieu transitoire ultime.
Un espace de passage, mouvant, chaotique, vivant.
Et ce qu’il y a de beau dans tout ça, c’est la diversité qu’on y croise.
Les détails, les visages, les accidents.
Alors quitte à être de passage, autant rendre l’attente plus douce.
J’essaie de m’amuser à capturer ce moment-là.
Celui où rien ne commence vraiment,
mais où tout existe déjà.