Cette fois, j’avais besoin que ça brûle. Que ça déborde. Bangkok, c’est pas une ville passive. C’est une ville qui te rentre dedans et elle m’a chamboulé.
J’ai photographié dans la rue, au rythme des scooters, des taxis, des vendeurs, des corps. Il faisait chaud, c’était moite, ça hurlait, ça sentait la viande, l’essence, les épices qui piquent le nez. Et parfois, je déclenchais, avec le flash. Comme un uppercut. Pour trancher dans le trop-plein, pour figer une goutte de sueur, un regard, une tension. Les couleurs, ici, je ne les ai pas cherchées. Elles étaient là, violentes, immédiates et abandonner le noir et blanc était une évidence.
C’est une série viscérale. Urbaine. Sensuelle. Où la rue devient comme un corps, avec sa peau, ses blessures, ses pulsations.











































































































































